Ma question à Laurent Fabius sur l’avenir du… par sergiopablocoronado La France possède un éducatif unique au monde. En Amérique latine, les lycées Français sont des établissements d’excellence, participant au rayonnement de notre pays, à la diffusion de la langue française. Le lycée Franco-Mexicain est l’établissement le plus important en nombre d’élèves du RESEAU DES LYCÉES CONVENTIONNÉS dans le monde. Les établissements «conventionnés» sont gérés par des associations de droit privé, français ou étranger, et ont passé une convention administrative, financière et pédagogique avec l’Agence pour l’enseignement du français à l’étranger. La convention permet notamment à l’établissement de bénéficier d’un encadrement pédagogique lui assurant une qualité de formation et un enseignement selon les normes françaises. Le 11 novembre dernier, le conseil d’administration du lycée franco-mexicain (LFM) a décidé de “déconventionner” le Lycée Franco-Mexicain à partir de la rentrée de septembre 2014. Cette décision a été prise de manière unilatérale. Le principal représentant de l’Agence, la proviseur, en avait même fait la promotion publiquement, sans aucune réaction de la tutelle. La communauté éducative et la communauté française installée au Mexique ont manifesté publiquement leur refus de la sortie programmée de la convention. Je sais votre l’attachement au conventionnement, rappelé à plusieurs reprises, notamment par le porte-parole du Ministère. Pourtant ce 23 janvier, un protocole a été signé entre l’AEFE et le Lycée Franco- Mexicain, en présence de Madame l’Ambassadeur de France. Ce protocole est ressenti à ce jour comme une capitulation face aux exigences de la l’association gestionnaire. La fin du statut des personnels résidents était une exigence ancienne. Trop revendicatifs, trop syndiqués. Cette exigence a été satisfaite. ET LES RÉSIDENTS D’AUJOURD’HUI SERONT REMPLACÉS DEMAIN PAR DES CONTRATS LOCAUX. Le maintien du personnel expatrié en était une autre. C’est normal. Il est difficile de faire fonctionner un établissement sans cet encadrement. Elle est aussi satisfaite. Les engagements pris pour maintenir une modération des frais de scolarité ou sur la gouvernance, peuvent paraître des points positifs. Il n’en reste pas moins que l’agence s’est privée dans cette négociation des moyens de les faire respecter. Elle n’a fait preuve d’aucune anticipation et ce n’est pas à défaut d’avoir été avertie. Elle a subi la crise. Monsieur le Ministre, pouvons-nous entériner un tel coup de force ? Un tel protocole est la porte ouverte à de futurs déconventionnements sur le réseau. Ce n’est pas un bon signe avant la visite du Président de la République en avril prochain