Les FARC et le gouvernement colombien ont signé un nouvel accord de paix jeudi 24 novembre à Bogotá qui sera déposé le lendemain, le mardi 29 novembre, au parlement colombien pour sa ratification.
Ce nouvel accord intègre 56 propositions émises par les leaders des partisans du « Non » sans revenir substantiellement sur l’un des points les plus contestés lors du référendum, celui sur la participation politique des FARC. La proposition acte toutefois la suppression des 10 sièges attribués aux membres des FARC au parlement et retire l’aide financière supplémentaire allouée au FARC initialement prévu dans le premier texte.
Les modifications les plus importantes ont porté sur la question des réparations des victimes, sur la justice transitionnelle et sur l’intégration des d’accords dans l’ordre constitutionnel.
Au titre des réparations, les FARC s’engagent à céder aux victimes des biens aujourd’hui en leur possession. Pour la justice transitionnelle; le Tribunal para la Paz, autonome mais articulé à l’ordre judiciaire national, sera uniquement composé de juges colombiens.
Pour autant, l’intégration de l’ensemble de l’accord de paix dans la Constitution n’est pas à l’ordre du jour. Un article provisoire portera simplement sur l’obligation pesant sur les institutions et les gouvernements pour l’application de l’accord pour une période de 12 ans.
J’exprime mon soutien à ce nouvel accord de paix et me félicite des efforts entrepris pour les deux parties pendant ces quatre années de négociation pour une paix durable en Colombie