Jeudi 24 novembre 2016, à Santiago:
Le 24 novembre 2016, j’ai commencé ma visite en circonscription par Santiago du Chili. Ce fut l’occasion de rencontrer à la fois Mme Chun-Mee Chaline, nouveau consul de France, chef de Chancellerie, et Mme Caroline Dumas, notre ambassadeur.
- Jardins de l'ambassade de France du Chili en Présence de notre ambassadeur Mme. Caroline Dumas et du conseiller consulaire Daniel Colas
- Nouveau consul de France au Chili
A l’invitation de Mme l’ambassadeur, un déjeuner avait été organisé avec des personnalités françaises et chiliennes afin d’échanger sur la présence française dans le pays. Y assistaient outre Mme l’ambassadeur, Mme la consul, le conseiller consulaire, le premier conseiller, mais également Angel Parra, auteur compositeur interprète, fils de Violeta, qui partage sa vie entre Paris et Santiago, mais aussi Mathieu Guilhaumon, directeur du ballet national, qu’il dirige depuis 2013, et Jaime Parada, homme politique chilien, élu municipal à Providencia et activiste LGBT.
- Déjeuner à la résidence avec notamment Angel Parra, Armando Uribe et Daniel Colas, conseiller consulaire.
Comme à chacune de mes visites, j’ai tenu une permanence dans les locaux de l’ambassade. Cela m’a permis d’échanger avec des fonctionnaires en poste, que je connais depuis quelques années déjà, et de recevoir des compatriotes. En fin de journée, j’ai également tenu une réunion publique dans les locaux de l’Institut français sur la situation politique en France, les résultats de la COP22 qui s’était tenue quelques jours auparavant à Marrakech, et aussi sur l’actualité parlementaire.
Cette réunion publique s’est poursuivie par un apéro, et s’est conclue par un pot convivial dans un restaurant voisin.
- Réunion publique
- Réunion publique
- Pot convivial après réunion publique
- Pot convivial après réunion publique
Le 25 novembre dans la matinée, je me suis rendu au lycée français de Santiago Antoine de Saint-Exupéry, où j’ai rencontré l’ensemble de l’équipe de direction, les membres de la « corporacion », les enseignants.
Le lycée de Santiago rencontre des difficultés qui sont celles de l’ensemble du réseau. L’établissement s’est agrandi et un autre campus a vu le jour à Chamisero. Aujourd’hui, plusieurs éléments compromettent le développement programmé de l’établissement: les académies en France accordent avec difficultés des détachements, et même des mises en disponibilité, l’obligation de présence de trois ans après le concours pour les enseignants perdure, sans oublier le plafonnement d’emplois publics à l’étranger. Ce sont en effet des obstacles à la montée en puissance de l’établissement avec le second site de Chamisero. Ces difficultés nouvelles hypothèquent malheureusement l’avenir du réseau.
J’ai pu rencontrer lors de cette visite une classe de CM2 à laquelle j’ai présenté le rôle du député et celui de l’Assemblée nationale dans le fonctionnement institutionnel de notre démocratie.
Le déjeuner a été consacré à la rencontre des jeunes volontaires internationaux travaillant dans des entreprises françaises à Santiago. J’ai ensuite pris la route vers Viña del Mar, puis vers Valparaiso
Vendredi 25 novembre 2016 à Santiago et Vina del Mar:
Vendredi 25 novembre 2016, dans l’après midi, je me suis rendu à Viña del Mar et à Valparaiso. A Viña del Mar, j’ai visité le lycée français Jean d’Alembert
Ce lycée aura bientôt vingt ans. J’y ai rencontré à l’occasion de cette visite la direction de l’établissement et notamment son nouveau proviseur mais également les enseignants. Nous avons longuement échangé sur les préoccupations propres à la fois à l’établissement mais aussi au réseau éducatif dans son ensemble. Le coût de la vie au Chili peut surprendre. Dans une ville comme Viña, cela peut tout particulièrement affecter lorsque l’on est titulaire de l’éducation nationale mais en contrat local dans l’établissement. Il est nécessaire à cet égard que les établissements puissent donner l’information la plus complète lors des procédures de candidature.
Le lycée vient de signer une nouvelle convention avec l’AEFE et c’est une bonne nouvelle. Les relations entre les corporations et l’Agence si elles permettent d’avoir au Chili un réseau d’une très grande qualité, elles ne sont toutefois pas toujours un long fleuve tranquille.
Nous avons évoqué le débat budgétaire et avons conclu que le budget consacré à l’éducation française à l’étranger ne saurait connaître une baisse continue comme cela a été le cas ces dernières années. Il en va de sa survie, des relations entre les institutions locales et l’AEFE, et aussi de l’offre d’une éducation selon le modèle français, reconnu partout dans le monde, à destination des familles françaises dans le pays.
Je me suis ensuite rendu à Valparaiso, où j’ai retrouvé le consul honoraire de France, Quentin Sonneville, qui est par ailleurs directeur de l’Alliance française de la ville et qui fait un travail remarquable. Le président du conseil d’administration de l’alliance française était également présent.
- De droite à gauche: Quentin Sonneville - consul honoraire; Daniel Colas -conseiller consulaire; le Président du conseil d'administration de l'Alliance française de Valparaiso et votre serviteur.
Quentin avait organisé pour moi une rencontre avec la communauté française, au cours de laquelle nous avons évoqué des thèmes caractéristiques des français établis à l’étranger (retraites, couverture sociale, mariage, visas, etc), avant de conclure la rencontre autour d’un cocktail convivial. J’étais accompagné lors de cette visite par Daniel Colas, conseiller consulaire, élu de gauche, et membre de Français du Monde du Chili.
Samedi 26 novembre 2016 à Concepcion:
J’ai rendu visite au lycée français de Concepcion Charles de Gaulle. Accompagné de Juan Felipe King Dominguez, consul honoraire de France dans la ville, j’ai rencontré le proviseur de l’établissement et les enseignants pour aborder les problématiques de l’établissement, qui sont similaires à celles de Santiago quant aux difficultés à attirer des titulaires de l’éducation nationale avec le contrat local. Par ailleurs, l’AEFE et la « corporacion » renégocient actuellement la convention qui lie l’agence et l’établissement et les discussions rencontrent quelques difficultés.
- Photo avec enseignante et consul honoraire
- Photo avec enseignante et proviseur
Avant des rencontrer des membres de la communauté française, j’ai déjeuné avec la directrice de l’alliance et le proviseur dans la caféteria-restaurant située dans les locaux de l’Alliance française. L’après-midi, c’était la fête de fin d’année du lycée avec pour thème les déchets et le recyclage. Au cours de cette fête, j’ai pu rencontrer les parents d’élèves et également des enseignants.
- Fête de fin d'année de l'école. Thème: déchets et recyclage
- Salle- lycée français de Concepcion
Le soir j’ai pris un bus de nuit pour me rendre à Osorno.
Dimanche 27 novembre à Osorno:
Je me suis rendu dans la ville d’Osorno, le dimanche 27 novembre 2016.
Il s’avère que c’est dans cette ville que je suis né, le 13 Mai 1970. Par ailleurs, et c’est ce qui compte, Osorno est un lieu de présence française, avec une très ancienne émigration du Pays basque français. C’est aussi la ville avec le lycée, Claude Gay, le plus austral du monde.
A l’occasion d’un repas traditionnel organisé (« empanadas » et vin rouge), j’ai pu rendre hommage au travail de l’ancien consul honoraire Claude Broussaingaray. Pour des raisons de santé, sa fille le représentait. J’ai pu lui remettre un présent – un béret basque, hommage modeste de la communauté et de ma part.
Ce fut aussi l’occasion de saluer le nouveau consul honoraire de France à Osorno, Pablo Saint-Jean. Les Saint-Jean sont une famille française d’origine basque bien connue dans la région. L’oncle du nouveau consul a été maire de la ville pendant plusieurs mandats, et son père est un entrepreneur respecté. Le réseau consulaire français ne pourrait pas exister ni fonctionner sans l’engagement volontaire de ces femmes et de ces hommes qui assument avec enthousiasme et rigueur la charge d’un consulat honoraire par attachement à la France. Il arrive que ces femmes et ces hommes ne soient pas français, et dans ce cas leur dévouement n’est que plus admirable.
La rencontre avec la communauté française autour du repas s’est déroulée à l’Alliance française d’Osorno dirigée par un nouveau directeur. Après le repas offert à la communauté française, une convention entre l’Alliance française d’Osorno et la Pompe de Rio Bueno a été signée afin de permettre l’apprentissage du Français aux pompiers volontaires de cette Pompe, fondée par des Français.
A chacun de mes déplacements, j’organise mes rencontres, et parfois même mes permanences, dans ces institutions (Les Alliances notamment) afin de manifester mon soutien à ces institutions qui, aux côtés du réseau éducatif français, sont, dans la circonscription, les piliers de la présence française. J’accueille également avec beaucoup de plaisir les classes des lycées français en voyage en France à chaque fois que c’est possible: nous visitons l’Assemblée nationale, échangeons sur le fonctionnement de la démocratie française, sur le rôle d’un député et sur notre circonscription dont j’ai l’honneur de représenter.
Lundi 28 novembre Santiago Accueil
Le dernier lundi à Santiago a été consacré à un petit déjeuner-rencontre organisé par l’association Santiago accueil. J’y ai pu rencontrer une cinquantaine de membres.
Il est toujours très important d’encourager l’organisation de ce type de rencontres où les français établis à l’étranger peuvent se voir, faire connaissance et échanger leurs expériences.
Je crois que la vie communautaire à l’étranger et notamment dans la circonscription qui est la mienne doit être encouragée, c’est le cas lors qu’il existe des associations comme Santiago accueil.
Je travaille avec des nombreux Accueils. J’y ai participé à cette type de rencontres dans le passé notamment au Chili au début du mandat, en Argentine, au Mexique et également en République Dominicaine.
Il me semble en effet, nécessaire et utile que des associations de ce type permettent à la communauté française de se retrouver, de pouvoir continuer à échanger dans sa langue et puis de s’ouvrir également aux autres : ces associations mènent souvent des activités avec les communautés nationales.
En suite, un déjeuner avec une dizaine de volontaires internationaux qui sont en poste au Chili, ce pays concentre un nombre important de volontaires dont un 40 % au 50 % russisent à décrocher un premier emploi dans l’entreprise où ils sont en activité aujourd’hui.
Il a été l’occasion aussi d’évoquer les difficultés d’installation, les défis qui attendent ces jeunes femmes et ces jeunes gens, après une année, voir deux années de volontariat. Nous avons également évoqué les dispositifs qui sont mis en place au Chili pour les aider à passer du volontariat au premier emploi.
Une anecdote assez drôle : parmi les volontaires présents, il y avait l’enfant d’une très bonne amie franco-chilienne que j’ai pu retrouver en suite en Colombie. C’est fut une matinée très chargée et très intéressante en raison des expériences vécues et échangées.
- Déjeuner avec les volontaires internationaux travaillant dans des entreprises françaises à Santiago
Tout cela me donne toujours le sentiment que la communauté française, petite au demeurant, en Amérique Latine est très dynamique, qu’elle a besoin d’être encouragée, que les associations ont besoin d’aide, qu’elles doivent être guidées parfois pour leurs activités et qu’on doit se tenir à disposition lors qu’elles le souhaitent. C’est ce que j’essaie de faire.