A trois mois des législatives, Matthias Fekl, le secrétaire d’État aux français de l’étranger, annonce à l’Assemblée des Français de l’Etranger (AFE) la suppression du vote électronique pour les élections législatives 2017 en raison des craintes de cyberattaques et à l’issue du test grandeur nature du vote électronique qui aurait fait apparaître des failles dans la sécurisation du vote.
Le 18 janvier 2017, j’avais personnellement écrit à Monsieur Fekl pour avoir des informations sur le vote électronique des Français de l’étranger, notamment sa sécurisation suite aux auditions de Monsieur Guillaume Poupard, directeur général de l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) et de Monsieur Henri Verdier, directeur interministériel du numérique et du système d’information et de communication de l’État (DINSIC) par la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Retrouvez ma lettre : http://sergiocoronado.fr/wp-content…
J’avais également demandé la communication des résultats du test grandeur nature du vote électronique, organisé entre octobre et novembre 2016, sur un échantillon de 10 000 à 15 000 personnes représentatif de toutes les circonscriptions.
Lettre restée sans réponse.
Dès octobre 2015, rapporteur de l’avis N°3117 sur « l’administration générale et territoriale de l’Etat : Vie politique, cultuelle et associative », j’avais, pour ma part, souligné la nécessité des progrès qui restaient à accomplir dans la procédure de vote électronique. Les élections législatives de 2012 avaient été marquées par plusieurs incidents. En particulier, des difficultés d’acheminement des instruments d’authentification des électeurs (identifiant et mot de passe) et des problèmes techniques, liés à l’absence de compatibilité de certaines versions du logiciel Java avec le dispositif de sécurité mis en place pour le vote avaient été relevées.
Retrouvez mon avis : http://www.assemblee-nationale.fr/1…
L’annonce de Monsieur Fekl à l’ouverture de la 26eme session de l’Assemblée des Français de l’Etranger, se fait sans concertation et sans information des élus des différentes circonscriptions concernées et cela malgré mes démarches personnelles et demandes de compléments d’informations.
L’augmentation du nombre de bureaux de vote, le renforcement des tournées consulaires pour l’établissement de procurations, la prolongation du délai de demande du matériel de vote par correspondance au 31 mars, ne sont pas des mesures suffisantes pour des citoyens qui doivent parcourir des milliers de km à leur frais pour pouvoir voter.
L’exercice du droit de vote est précieux. Je reste donc mobilisé pour que vous puissiez exercer votre droit.