J’ai écrit à Monsieur Jean Marc Ayrault, ministre des affaires étrangères, pour attirer son attention sur la situation des professeurs résidents au Brésil et exprimer ma préoccupation suite à la décision de non réévaluation du l’ISVL (indemnité de vie locale), inchangée en dépit de l’inflation et d’un taux de change défavorable dans le pays.
Le Brésil est un des pays où les personnels des établissements scolaires français ont été particulièrement marqués par la détérioration de leur situation matérielle au cours de l’année qui vient de s’écouler. Les enseignants ont non seulement été affectés par l’inflation dans le pays (14 % d’augmentation des écolages entre 2016 et 2017), mais aussi par la baisse du taux de change, l’euro ayant perdu 18 % en un an (sur la base des taux de chancellerie). En outre, les professeurs résidents avaient précédemment subi deux baisses successives de 10 % chacune justifiée par la dévalorisation du réal.
Pour protester contre la non revalorisation du l’ISVL, les professeurs résidents dans les trois lycées du Brésil – le Lycée François Mitterrand à Brasilia, Lycée Molière à Rio de Janeiro et Lycée Pasteur à São Paulo, conventionnés à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, ont déposé un préavis de grève pour les 4 et 5 avril 2017.
Il n’est pas acceptable que l’ISVL soit systématiquement revue à la baisse lorsque la situation s’améliore, mais que dans le cas contraire les enseignants sous contrat résident se voient confirmer une fin de non-recevoir, alors même que les expatriés sont traités d’une tout autre manière.
Retrouvez la lettre adressée au ministre des affaires étrangères